En ce moment, tout le monde se demande s’il faut acheter des crypto-monnaies ou s’il ne faut surtout pas investir là-dedans.
Ce qui est sûr, c’est qu’il aurait mieux valu investir en 2016 plutôt qu’en 2018. Mais c’est évidemment toujours plus facile de le dire à posteriori !
Pour ma part, j’ai vendu début janvier mes Bitcoins achetés en 2014, et je vous explique pourquoi.
Sommaire
Aller là où va l’argent
L’un des principes à suivre lorsque l’on veut gagner en investissant consiste à suivre les flux financiers.
Quels que soient les actifs que l’on observe, on s’aperçoit que la règle des vases communicants est toujours en vigueur. Tous les actifs ne montent pas en même temps. Et tous ne baissent pas en même temps. La baisse des uns alimente la hausse des autres.
Par exemple : lorsque les actions montent, généralement les obligations baissent.
Lorsqu’en période de crise les actifs financiers baissent, les valeurs refuges montent (matières premières, argent, or, immobilier).
L’inconvénient des marchés financiers d’aujourd’hui, c’est que les bulles se créent d’autant plus facilement qu’il y a beaucoup d’argent en circulation. De nombreuses bulles se sont succédées au travers des siècles, avec plus récemment la bulle technologique en 2000 ou la bulle immobilière jusqu’en 2008.
Beaucoup se demandent donc si aujourd’hui, nous sommes en bulle sur les crypto-monnaies ou pas.
Pour vous faire une idée sur le fonctionnement des bulles, je vous recommande la lecture d’un très bon article écrit par Cédric Froment qui dirige une école de bourse :
Bulle spéculative sur le Bitcoin – de C. Froment
Alors ? Les crypto-monnaies et le Bitcoin ne sont-ils pas en bulle ?
L’un des critères simples pour détecter une bulle est de regarder si beaucoup ou peu de personnes en parlent.
Pour les crypto-monnaies, tout le monde en parle. Donc, on peut en déduire que nous sommes dans une bulle.
Reste à savoir combien de temps elle va durer avant d’éclater.
Pour bien comprendre la situation dans laquelle nous nous trouvons, il faut tenir compte de l’impact des institutions financières telles que les grandes banques internationales sur les cours des actifs les plus manipulés.
C’est le cas du prix de l’or qui n’a que très peu monté pendant la crise, si on compare à l’intensité de cette crise.
La raison ? C’est tout simplement parce que les banques internationales et les Etats n’avaient pas intérêt à voir le cours de l’or augmenter fortement.
Aujourd’hui, le cours de l’or est encore maintenu à des niveaux acceptables pour les Etats qui veulent à tout prix qu’on utilise leur monnaie.
Il ne faut donc pas négliger cet impact massif : les institutions financières et les Etats impactent / manipulent les prix de certains actifs.
Quel impact sur le prix du Bitcoin me direz-vous ?
Depuis décembre 2017, des contrats futurs sont négociables sur la place de marché de Chicago par exemple. La cotation de ces contrats futurs, qui sont des produits dérivés financiers destinés aux institutionnels et institutions financières, permet de prendre position sur le Bitcoin.
Comme l’a fait remarquer l’un des dirigeants de Goldman Sachs, ces institutions ne croient pas au bien-fondé et à la hausse des crypto-monnaies.
Ils ne veulent pas non plus passer à côté d’un marché à fort potentiel de profits sur lequel leurs clients leur demandent d’investir.
Mais les prix de décembre 2017 étaient trop élevés pour faire entrer leurs clients.
Il y a fort à parier qu’ils vont tout faire pour, au mieux, contraindre le prix des Bitcoins pendant quelque temps ; au pire le faire baisser jusqu’à un niveau qui va leur permettre d’entrer en prenant moins de risques.
Une fois que le Bitcoin aura baissé et que les institutionnels seront massivement entrés, il pourra à nouveau augmenter.
Il n’est pas sûr que les institutionnels, pour réussir cette stratégie, prennent pour autant le risque, actuellement très élevé.
Soit, ils réussissent la stratégie et le Bitcoin va fortement baisser, soit ils n’y arrivent pas et on va observer une très forte volatilité.
Dans les deux cas, c’est une situation incompatible avec les prises de position pour l’investisseur à long terme.
Il est donc impératif d’attendre avant de rentrer de nouveau.
Et ce sont les raisons qui m’ont poussé à vendre mes Bitcoins.
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Analyse du marché sur le long terme
Les crypto-monnaies représentent une réelle opportunité, mais c’est surtout la technologie sous-jacente qui va révolutionner notre monde. Les fondamentaux sont donc excellents.
En novembre 2016, « Bitcoin » a par exemple été le mot le plus recherché sur Google en Inde lors de la suppression des billets de 500 et 1000 roupies, plus importantes valeurs faciales en circulation en Inde.
Pourtant, la sur-médiatisation du Bitcoin est son principal handicap, puisque tout le monde a voulu en acheter et qu’aujourd’hui, les délais de transaction sont plus longs.
Avec les contrats futurs, le Bitcoin devient contrôlable par les institutions financières et il est préférable, à mon avis, d’aller sur d’autres crypto-monnaies plus intéressantes, avec de très bons potentiels et tout aussi liquides, comme Dash, XRP, Monero, EOS ou Ethereum.
Attendre des points d’entrée favorables
Qu’est-ce qu’un point d’entrée favorable ?
Il s’agit d’une situation où le risque va être moins important. La volatilité va être contractée, avant d’augmenter à nouveau.
La volatilité journalière n’est ni plus ni moins que la différence entre le prix le plus haut et le prix le plus bas d’une journée.
Voici à quoi cela ressemble :
En 1 : une forte hausse
En 2 : un baisse importante mais moins forte que la hausse
En 3 : un point d’équilibre entre acheteurs et vendeurs.
Il faut donc attendre une configuration de ce type : contraction de la volatilité conjointe avec une stagnation des cours sur un niveau de prix.
Lorsqu’on a ce type de schéma, on sait que la sortie de la contraction va être explosive.
Attention ! On ne sait pas dans quel sens la sortie se fera.
Où investir cette année ?
Comme je le disais au début de cet article, il faut aller là où va l’argent.
Ça veut aussi dire : regarder là où il n’est pas allé l’année précédente, car ce sera probablement sa destination pour l’année à venir.
Il faut bien comprendre que l’argent – et c’est d’autant plus vrai sur les marchés financiers – est un flux. Il circule et n’est pas une valeur en soit.
Les marchés récemment délaissés que j’ai identifié sont l’or, l’argent et les biotechnologies.
Il y a de fortes chances que ces 3 actifs soient les marchés gagnants de cette année.
Quelques règles pour bien investir
Pour ne pas vous faire piéger par les soubresauts du marché, qui peut être erratique au jour le jour, la meilleure stratégie consiste à vous focaliser sur des unités de temps plus longues.
Cela veut dire regarder le marché sur un périodicité hebdomadaire ou mensuelle. On a alors la tendance qui se dégage de manière plus claire.
Vous devez avoir une gestion de votre risque adaptée à votre profil.
Une piste consiste à ne risquer qu’un maximum de X% de votre portefeuille sur une ligne.
Ce pourcentage peut être de 2 pourcents dans des marchés lisibles et être diminué à 0,5 % dans des marchés sans tendance ou pas lisibles.
Vous ne devez pas non plus avoir plus de 5 ou 6 positions non-bénéficiaires au même instant.
Et dernier conseil pour investir sur les crypto-monnaies : comme il s’agit d’un marché très volatile, il ne faut surtout pas risquer plus de 5 % de votre patrimoine sur ces actifs.
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