Il existe aujourd’hui différents moyens de placer vos économies. Les établissements financiers proposent de nombreux produits d’investissement tous très attractifs sur le papier mais beaucoup moins dans la réalité.
Vous vous êtes certainement déjà retrouvés face à un dilemme car il n’est pas toujours facile d’effectuer son choix.
Quoi qu’il en soit, l’assurance-vie reste l’un des placements favoris des Français. En effet, il s’agit d’une enveloppe fiscale qui permet de répartir ses avoirs entre un fonds sécurisé et des lignes plus risquées. Sa gestion s’adapte parfaitement à plusieurs problématiques et profils de risque.
Surtout, ses avantages fiscaux en font un vrai paradis fiscal en France quand on sait bien l’utiliser. Découvrez dans cet article 9 raisons d’investir dans l’assurance-vie.
Sommaire
L’assurance-vie : un placement adapté à plusieurs objectifs et à tout type de profil risque
Le premier atout de l’assurance-vie est qu’il s’agit d’un placement accessible à tous. Vous pouvez en effet souscrire à une assurance-vie avec quelques centaines d’euros. Par ailleurs, vous n’êtes pas tenu d’effectuer un versement mensuel. Vous avez le choix entre un versement programmé, ponctuel ou encore à aucun versement si vous avez déjà spéculé une somme importante. Dans ce dernier cas, vous pouvez alors attendre qu’il fructifie d’après le principe des intérêts capitalisés.
En outre, il s’agit d’un placement très polyvalent. Ainsi, une assurance-vie peut servir à financer une épargne de précaution, assurer les études de ses enfants, préparer un achat immobilier, etc.
Placer vos économies à court terme
Tout comme avec un livret, l’assurance-vie vous permet de bénéficier de la liquidité de fonds. Aussi, vous n’avez nul besoin de patienter 8 ans avant de pouvoir effectuer un retrait. En revanche, un retrait avant échéance présente l’inconvénient de rendre imposable les plus-values réalisées. Le rachat partiel de votre épargne n’entraîne aucunement la clôture de votre contrat. Ainsi, vous pourrez continuer à effectuer des versements sans avoir à souscrire à nouveau.
En mettant en place des versements programmés, vous pouvez vous constituer une épargne beaucoup plus rapidement. Aussi, en versant la somme de 30 euros par mois sur votre contrat d’assurance-vie, au bout de 8 ans, vous obtiendrez un capital de 3 026,40 euros. Toutefois, vous devez faire attention à choisir un contrat sans frais d’entrée. Cela, parce que ces frais de versement de 5 % au maximum sont nombreux sur les contrats classiques. Faute de cela, vous pouvez perdre plusieurs centaines d’euros.
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L’assurance-vie offre une rentabilité sûre
Les rendements sur les contrats d’assurance-vie sont de 2,30 % contre 0,75 % pour le Livret A et le Livret de Développement durable (LDD). Celui du Plan Epargne Logement (PEL) est à 1 %. Les supers livrets quant à eux offrent un rendement entre 2 % et 3 %, mais par périodicité (chaque 3 ou 6 mois). Sans compter que la promotion n’est utilisable qu’un seule fois et que le gain obtenu est imposé chaque année.
Il est vrai que les avantages fiscaux des contrats d’assurance-vie n’interviennent qu’à la 8 ème année. Toutefois, si vous faites partie d’une tranche marginale haute, le rendement moyen net sera supérieur à celui obtenu sur tous les autres livrets, réglementés ou non.
L’assurance-vie diversifie vos placements
L’assurance-vie propose 2 types de contrats : le monosupport et le multisupport. En fonction de l’option choisie, elle permet de :
- Fructifier son capital en toute sécurité
- Constituer une épargne récupérable à tout moment
- Obtenir le versement d’un revenu complémentaire
- Spéculer en bourse.
Chacun de ces supports répond à des stratégies de placement différentes.
L’assurance-vie monosupport
Également appelée assurance-vie en euros, elle vous permet de placer votre épargne en toute sécurité. Votre contrat fonctionne dans ce cas comme un compte épargne. Ainsi, votre capital est garanti et produit des intérêts capitalisés, qui produisent des intérêts à leur tour.
L’assurance-vie multisupport
Elle comporte des fonds en unités de compte qui peuvent être investis en bourse. Il s’agit d’un placement plus risqué qui comporte à la fois un fonds en euros et des fonds investis en actions. Aussi, ces contrats vous donnent la possibilité d’investir en bourse. En effet, les unités de compte sont investis sur des Sicav et Fonds communs de placement (FCP) de diverses classes d’actifs. Il peut alors s’agir des actions, des obligations, de l’investissement dans l’immobilier, etc. Par contre, les fonds ainsi placés ne sont pas garantis comme ceux placés sur les fonds euros. Aussi, il existe un risque de perdre votre capital.
Rachats partiels programmés
Certains contrats d’assurance-vie vous permettent de bénéficier d’un revenu immédiat. C’est les cas des rachats partiels programmés. Vous investissez un capital et vous recevez des revenus issus du montant correspondant et choisi lors de la souscription. Une fois votre montant choisi, vous devez définir la périodicité. Vous pouvez également profiter d’un revenu d’appoint sans entamer votre capital. Pour ce faire, vous devez ajuster le montant de vos retraits à celui des intérêts produits.
L’avantage fiscal du prélèvement de l’impôt sur les gains perçus sur le contrat d’assurance-vie
L’un des avantages majeurs de l’assurance-vie est sa fiscalité. En effet, sous certaines conditions, vous pouvez bénéficier d’avantages fiscaux privilégiés.
Une taxation dégressive des intérêts du rachat partiel
Lorsque vous souscrivez à un rachat partiel programmé, vous serez taxé sur les intérêts perçus de façon dégressive. Cela, dépendamment de votre contrat. Vous avez également la possibilité de choisir une imposition d’après le barème de :
- L’impôt sur le revenu comme avec un compte titre
- et le prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) ou unique (PFU).
Le taux d’imposition appliqué selon votre choix est le suivant pour un contrat de durée :
- Inférieure à 4 ans : Le PFU est de 30 %
- Comprise entre 4 et 8 ans : Le PFU est de 30 %
- Supérieur à 8 ans : le PFU de 30 % ne s’applique pas !
En revanche, les produits des gains qui ont été versés avant le 27 septembre 2017 restent soumis au régime fiscal antérieur. Si vous aviez opté pour un PFL, le taux est dégressif suivant l’ancienneté de votre contrat. Il sera donc de 35% avant 4 ans, 15% pour une durée entre 4 et 8 ans et 7.5 % à partir de la 8 ème année. Par contre, les prélèvements sociaux passeront à 17,2 % conformément au nouveau taux établi.
Comment se réalise cette imposition ?
Les contrats d’assurance-vie qui ont dépassé 150 000 euros d’encours (ou 300 000 euros pour un couple), sont obligatoirement soumis au PFU. Cela, peu importe la durée de détention du contrat. C’est une réforme fiscale qui avantage l’épargnant dans la majorité des cas. Le barème de l’impôt sur le revenu ne présente un avantage que pour les personnes qui sont dans la tranche à 0 %. Par ailleurs, les personnes détenant un contrat de plus de 8 ans et possédant un encours supérieur à 150 000 euros seront taxés à la hausse. Ces personnes bénéficieront néanmoins de l’abattement appliqué pour tous les contrats de plus de 8 ans. Cet abattement est de 4 600 euros pour une personne (soit 9 200 euros pour un couple).
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Quoi qu’il en soit, cette taxation ne s’applique que sur les intérêts produits. Elle n’affecte en aucun cas le capital de votre rachat. En effet, chacun des rachats que vous effectuez comprend : une partie ôtée du capital et une partie ôtée de vos gains. Cette répartition en deux parts est la même que celle du contrat. Considérons un contrat d’assurance-vie dans lequel une personne investit un capital de 18 000 euros qui produit des intérêts de 2 000 euros. Un tel investissement atteint la valeur de 20 000 euros. Les intérêts représentent alors 10 % de la valeur totale du contrat. L’épargnant réalise un rachat de 1 000 euros. Le prélèvement de l’impôt ne se fera que sur une part de 10 % de son rachat et non sur la totalité de son rachat. Ce qui correspond à 100 euros.
L’assurance-vie pour transmettre un patrimoine
La liberté d’avantager l’héritier de son choix
L’assurance-vie vous permet également de préparer votre succession. Vous avez alors la possibilité d’avantager un de vos proches en évitant les règles civiles et fiscales appliquées en matière de succession. Ceci, parce que l’assurance-vie n’est pas prise en compte dans la succession de l’assuré. Vous êtes donc libre de transmettre ce patrimoine à un parent éloigné ou à une tierce personne. Il vous est également possible de privilégier l’un de vos héritiers par rapport aux autres. En effet, vous n’êtes pas tenu de respecter les lois de succession.
Toutefois, cette liberté a des limites. Vous devez veiller à ce que les primes ne dépassent pas un certain seuil. Faute de quoi, celles-ci seront réintégrées dans l’actif successoral. Si vous avez des enfants, une part de ce patrimoine leur est obligatoirement réservée. En fonction du nombre d’enfant, cette part correspond à :
- La moitié si vous avez un enfant unique
- Les 2/3 en présence de 2 enfants,
Les 3/4 en présence de 3 enfants ou plus.
Un avantage fiscal lors de la succession
L’assurance-vie présente aussi un avantage fiscal lors de la succession. Cet avantage fiscal dépend étroitement de la date de souscription de votre contrat d’assurance. Il tient également compte de l’âge que vous aviez lors des différents versement effectués. Aussi, si vous avez effectué vos versements :
- Avant 70 ans, le bénéficiaire de votre assurance peut percevoir les fonds du contrat sans droits de succession. Toutefois à la limite de 152 500 euros. Au-delà de ce montant, la somme subira une taxation de 20 %. Le taux sera de 31,25 % pour un montant de 700 000 euros.
- Après 70 ans, le bénéficiaire de votre contrat profitera d’une exonération de droits de succession jusqu’à 30 500 euros. Par contre, au-delà, la taxation s’appliquera selon le barème des droits de succession. De plus, les intérêts et les plus-values des versements effectués après 70 ans sont complètement exonérés d’impôts.
Notez qu’en cas de décès, le capital de l’assurance-vie n’est entièrement exonéré que pour le conjoint ou le partenaire de Pacs.
L’assurance-vie pour avantager son conjoint
L’assurance-vie se présente également comme un moyen efficace de favoriser son conjoint. Aussi les couples mariés sans contrat et ayant des enfants, peuvent désigner leur conjoint comme bénéficiaire. Vous pourrez ainsi lui attribuer une part d’héritage supérieure à celle qui lui revient légalement dans le cas d’une succession classique. Toutefois, vous devez faire attention à ne pas lui accorder une part de l’héritage trop importante. Auquel cas, vos autres héritiers peuvent intenter une action en retranchement à votre décès. Dans ce cas, les primes accordées à votre conjoint pourraient être réintégrées dans votre succession.
Notez que pour les couples mariés sous le régime communautaire universel, au décès d’un conjoint, la totalité de son patrimoine est attribué au conjoint survivant. Sachez également que la succession dans le couple ne s’opère qu’au décès de l’un des deux époux. Dans ce cas, l’assurance-vie ne présente pas un avantage particulier. Cependant, elle reste un moyen par excellence de transmettre une part de votre patrimoine à vos enfants alors que vous êtes encore en vie. En outre, l’assurance-vie permet de protéger son partenaire de Pacs ou son compagnon. Tout comme pour le cas d’un mariage sans contrat, veillez à ne pas exagérer dans la somme attribuée. Sinon, vos autres héritiers pourront agir contre votre bénéficiaire pour réintégrer les primes au capital transmis.
L’assurance-vie pour préparer sa retraite
Vous pouvez également utiliser l’assurance-vie comme un placement en vue de garantir votre retraite. Ainsi, vous pourrez librement alimenter votre contrat d’assurance selon votre capacité d’épargne. Contrairement au Perp ou au Perco, votre épargne reste disponible à tout moment.
Une fois que vous aurez pris votre retraite, vous pourrez fructifier vos revenus. Pour cela, vous avez le choix entre faire des retraits partiels occasionnels, réguliers et automatiques ou encore convertir vos gains en rente viagère. Lorsque vous percevez votre capital acquis sous forme de retraits programmés, les gains sont imposés au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Si vous percevez votre épargne sous forme de rente viagère, les gains seront exonérés de l’impôt sur le revenu. Par contre, les cotisations sociales seront prélevées. Toutefois, cela n’est possible que si vous aviez opté pour une sortie en rente au moment de la souscription de contrat. Vous percevrez alors votre rente dont une fraction sera imposée de façon variable, suivant votre âge.
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Pour investir dans l’immobilier
Il est possible d’inclure dans votre contrat assurance-vie, des parts d’une société civile de placement immobilier (SCPI). Ces parts sont destinées à l’acquisition d’un patrimoine immobilier locatif. De façon pratique, les sommes que vous verserez ont la vocation de servir à l’achat d’un ou de plusieurs biens immobiliers. Une société de gestion se chargera de gérer ce patrimoine (location et entretien). Une quote-part des loyers encaissés pour la location vous sont reversés sous forme de revenus réguliers, proportionnellement à vos droits dans la SCPI.
Grâce à l’assurance-vie, vous pouvez ainsi :
- Investir dans la pierre sans les contraintes de la gestion
- Mutualiser les risques, car les sociétés investissent dans plusieurs dizaines de biens
- Bénéficier des avantages fiscaux de l’assurance-vie sur un placement immobilier
Ma stratégie avec l’assurance-vie
Il n’est pas rare de lire une opposition entre assurance-vie et investissement immobilier. Je ne suis personnellement pas du tout dans cette logique et vous explique pourquoi.
L’immobilier est un investissement que l’on peut faire à crédit avec peu ou pas d’apport. L’assurance-vie est par contre un placement uniquement réalisable avec de l’apport mais elle est bien moins fiscalisée que l’immobilier.
Ma stratégie consiste donc à investir massivement en immobilier à crédit et placer les bénéfices obtenus en contrat d’assurance-vie avec une gestion à haut rendement.
De cette manière, avec une rentabilité moyenne long terme de 10% par an sur mes contrats d’assurance-vie, et en optimisant la fiscalité de mes investissements immobiliers, je parviens à décupler le rendement de mes capitaux et accélère donc la croissance de mon capital en vue d’une prise de retraite très proche.
Cette stratégie patrimoniale (et bien d’autres astuces), je les partage dans ma newsletter VIP à laquelle vous pouvez vous abonner ici.
Frédéric says
Bonjour,
Et qu’en est-il de ces avantages pour un français qui est résident fiscal à l’étranger ?
Merci!
Fred
Objectif Préparer Ma Retraite says
Bonjour Frédéric,
Si vous êtes non résident, en l’absence de rachat effectué sur votre contrat d’assurance vie, aucune imposition française n’est appliquée.
Si vous ne réalisez pas d’opération sur votre contrat d’assurance vie, les intérêts produits sont exonérés d’impôt sur le revenu.
La taxation n’intervient que lors d’un retrait partiel, d’un rachat total ou lors du dénouement du contrat.
Toujours pour les non-résidents, les prélèvements sociaux ne sont pas dus annuellement.
Attention, il peut y avoir une taxation dans le pays où vous êtes domicilié.