Il existe un nombre considérable d’indices boursiers de par le monde entier. Un nombre qui va au-delà de 300. En effet, chaque pays en a développé et en possède un ou plusieurs. Parmi ces pays, les États-unis qui possèdent plusieurs places boursières disposent de 16 indices boursiers. Un indice boursier est un indicateur de la performance d’un marché. Il est calculé à partir d’un portefeuille d’actions de plusieurs entreprises. Ainsi, les indices boursiers permettent de donner une information sur l’évolution de la bourse d’une place financière. Ils facilitent ainsi la comparaison entre les différentes places boursières. Découvrez dans cet article, lequel de ces indices boursiers mondiaux choisir pour investir en bourse.
Sommaire
Critères de choix des grands indices boursiers mondiaux ?
Les indices boursiers sont employés en vue d’analyser, comparer et évaluer la tendance d’un marché ou d’un secteur d’activité. Cela, au moyen de la performance moyenne des valeurs de l’indice. Les indices boursiers se définissent par les 3 caractéristiques suivantes :
- La date de référence et l’indexation ou encore la date de création et la base de l’indice
- L’échantillon, c’est-à-dire, l’ensemble des valeurs représentatives d’un marché ou d’un secteur
- La méthodologie de calcul ou encore le poids des titres au sein de l’indice.
1. Le marché Américain : New York Stock Exchange (Wall street)
La première place boursière du monde est le New York Stock Exchange (NYSE), communément appelé Wall Street. Il dispose d’une capitalisation boursière (cours de l’action x nombre d’actions cotées) de 20 000 milliards de dollars. En deuxième position vient le Nasdaq (National Association of Securities Dealers Automated Quotations) avec une capitalisation de 7 000 milliards de dollars. Il fut créé en 1971, grâce au réseau sécurisé Reuters qui relie les agents de change entre eux. Ces deux grandes places américaines disposent de 4 grands indices :
- Le Dow Jones : Créé en 1896 par Dow et Jones. Il est composé de 30 grandes entreprises américaines parmi lesquelles Apple, Microsoft, Coca-cola, General electric, Mc Donald’s. Sa pondération s’effectue sur la valeur des actions de ces entreprises. Aussi, il n’est pas représentatif de l’économie Américaine.
- Le S&P 500 : Créé en 1957 par la société de cotation Standard and Poor’s. Sa vocation première était de remplacer le Dow Jones. En effet, il est composé des valeurs boursières de 500 entreprises américaines et est pondéré par les capitalisations boursières de celles-ci. Le S&P 500 comprend par défaut, toutes les entreprises du Dow Jones et certaines entreprises étrangères, mais cotées sur les marchés américains.
- Le Nasdaq composite : C’est un indice formé par toutes les sociétés américaines et étrangères cotées sur le Nasdaq. Ce qui représente environ 4 000 valeurs.
- Le Nasdaq 100 : Il s’agit d’une sélection de 100 des plus grandes sociétés non financières cotées sur le Nasdaq (Google (Alphabet), Apple, Facebook, Amazon et Microsoft).
2. Indices boursiers mondiaux : Le London Stock Exchange au Royaume-Uni
C’est au London stock Exchange que revient la 3ème place mondiale (et la 1ère place Européenne). Sa capitalisation boursière s’élève à 6 000 milliards de dollars. L’indice de référence du marché londonien est le Financial Times Stock Exchange (FTSE 100). Créé en 1984, il est composé des 100 premières capitalisations boursières anglaises. La valeur boursière des entreprises du FTSE représente 75 % de la capitalisation boursière de la bourse de Londres.
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3. Le Nikkei 225 (Nihon Keizai Shimbun)
La bourse de Tokyo au Japon est la 4ème bourse mondiale (et le 1ère de l’Asie). Sa capitalisation boursière est d’une valeur de 4 500 milliards de dollars. Le Nikkei 225 a été créé en 1949, avec une base de 100 points. Il est constitué de 225 titres cotés à la bourse de Tokyo. Il bénéficie d’une méthode de calcul simplifiée, tout comme le Dow Jones. En effet, il n’est pas pondéré par les capitalisations boursières.
4. La bourse chinoise
La bourse de Shangaï est la 5ème au monde, sa capitalisation est de 4 000 milliards de dollars. Elle fut créée en 1990, ce qui fait d’elle la bourse la plus récente du monde. En revanche, seule une partie du capital des entreprises cotée en bourse est accessible au large public. Ce qui a pour conséquence de générer une grande volatilité des cours. La 6ème position revient également à une place boursière de Chine, à Hong Kong. Sa capitalisation est de 3 300 milliards de dollars.
Les principaux indices boursiers de ces marchés sont :
- Le Shangai Stock Exchange composite (SSE) qui est l’indice de référence de la place de Shangaï. Il est composé par l’ensemble des sociétés cotées en Yuan et en dollars. Ce qui correspond à un total de 237 sociétés. Il est pondéré par les capitalisations des entreprises.
- Le Hang Seng Index (HSI) qui contrôle les actions des sociétés cotées en dollars. Il est composé de 45 des plus grandes sociétés Chinoises et représente 70 % de la capitalisation boursière de Hong Kong.
5. Le CAC 40 (Cotation assistée en Continu) français
La place boursière de la France occupe la seconde place de l’Europe derrière Londres. Elle regroupe les places de Paris, Lisbonne, Bruxelles et Amsterdam et s’appelle Euronext. En 7ème position, sa capitalisation boursière est de 3 300 milliards de dollars. Le CAC 40 a été créé en 1987. Il s’agit d’un indice boursier calculé à partir des 40 entreprises possédant la plus importante capitalisation et les plus importants volumes de transaction. A lui seul, il représente 80 % de la capitalisation boursière de Paris. Total, BNP Paribas, Sanofi et LVMH représentent 30% de l’indice.
6. Le Dax (Deutscher Aktienindex) allemand
Le Dax performance index est un indice créé en 1987 avec une base de 1 000 points. Il est composé des 30 entreprises allemandes les plus importantes cotées à la Bourse de Francfort. Sa pondération prend en compte deux critères :
- La capitalisation boursière
- Le volume de transactions (ou chiffre d’affaires)
Toutefois, en raison du faible nombre d’entreprises dont il dispose, il n’est pas représentatif de l’économie allemande.
Comment investir à long terme dans les grands indices boursiers ?
Pour investir dans les indices boursiers à long terme, vous avez le choix entre : les SICAV, les FCP, les ETF ou les CFD. Il vous faudra alors investir dans un portefeuille d’actions qui réplique les performances de l’indice que vous avez choisi. La gestion est dite passive car la variation du portefeuille correspond à celle de l’indice. Vous n’avez donc pas à faire un suivi attentif du portefeuille, avec une prise de décision constante d’achat ou de revente. Ce qui représente un gain de temps considérable et une tranquillité d’esprit.
1. Le stock-picking personnel
Cette méthode de gestion s’appuie sur la sélection des valeurs. Elle consiste à miser sur les valeurs les plus prometteuses de la cote du marché. Vous devez donc investir dans les actions qui composent l’indice que vous désirez répliquer. Par exemple, pour répliquer le CAC 40, vous devez acheter des actions des 40 sociétés qui composent cet indice.
Cependant, vous rencontrerez plusieurs difficultés. La première est la suivante : Le cours du CAC 40 est calculé en faisant une moyenne pondérée par la capitalisation et le flottant de chaque valeur le constituant. En conséquence, il n’est pas facile de reproduire la composition exacte de l’indice avec un petit portefeuille. Deuxièmement, les composants de l’indice et les pondérations sont régulièrement (chaque 3 mois pour le CAC 40) revus par des comités d’experts. Vous devrez donc constamment vous mettre à jour pour faire des arbitrages éclairés.
Ces constatations font de la méthode de stock-picking personnel, une méthode coûteuse. En effet, elle vous exige de disposer d’un large portefeuille et d’effectuer plusieurs transactions au cours de l’année. Aussi, ce genre de transaction est généralement réalisé par des professionnels du marché boursier.
2. Les fonds indiciels (SICAV ou FCP)
Un fond indiciel est un Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM). Ce dernier se charge de réunir l’épargne des clients avant de les placer sur des valeurs mobilières (actions ou obligations). Chaque client détient alors des titres dont la valeur dépend de celle du fonds. Ce fonds est dit indiciel car sa valeur est maintenue par rapport à un indice boursier. Ainsi, un fonds dont l’indice de référence est le CAC 40, se contentera d’acquérir les 40 valeurs du CAC 40.
Les principaux fonds indiciels sont les SICAV (société d’investissement à capital variable) et les FCP (Fonds commun de placement). Ces fonds présentent l’avantage d’une gestion simplifiée. Le gérant est chargé de gérer le portefeuille et les frais de courtage sont faibles. Cependant, vous êtes tenu de payer des frais de gestion, même en cas de mauvaise performance du fonds. De plus, la valeur de la part n’est pas connue en temps réel comme pour une action.
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3. Les ETFs (Exchange Traded Funds)
Également nommé trackers, ce sont des fonds indiciels qui sont cotées en bourse. Vous pouvez donc suivre l’évolution de leur valeur en temps réel. Leur rôle est également de répliquer l’indice qu’ils suivent. Ils présentent le double avantage d’offrir : des frais de gestion moindres et des frais de courtage identiques à ceux d’une action. Ils sont également cotés en continu, ce qui leur confère une certaine souplesse dans les transactions. Vous pouvez acheter ou vendre à n’importe quel moment de la journée en maîtrisant le cours d’achat ou de vente.
4. Les CFD (contracts for differences) sur indices boursiers
Le mode de gestion des CFD diffère complètement de celui des SICAV et des ETF. Pour investir, vous devez passer un accord avec votre broker qui stipule qu’à la clôture de la position, la différence de transaction (gain ou perte) sera débitée (ou créditée) sur votre compte.
Le CFD n’est pas réglementé par les bourses classiques comme Euronext. C’est donc un courtier qui détermine à son gré les caractéristiques du CFD ainsi que des modules. Il assure également la cotation qui suit en permanence le sous-jacent du produit et réplique son évolution. Par ailleurs, le CFD n’est soumis à aucune échéance. C’est à l’investisseur que revient le choix de clôturer sa position.
Le CFD dispose d’un effet de levier important et des commissions faibles. En revanche, le risque de perte est très élevé.
Comment investir à court-terme dans les grands indices boursiers ?
Vous pouvez également investir sur des indices boursiers au travers d’instruments de spéculation. Dans ce cas, la gestion du portefeuille n’est plus passive, mais active. Vous devez faire des paris sur l’évolution des indices boursiers (ouvrir une position et la fermer très rapidement. Ce moyen présente un effet de levier considérable, par contre, le risque est élevé.
1. Les warrants sur indice
Son indice est une valeur mobilière comme une action ou un ETF de type optionnel. Il vous donne le droit de faire des transactions sur un indice dans des conditions de prix et de durée déterminées à l’avance. Pour acquérir ce droit, vous devez payer une prime qui est cotée en bourse. La longévité d’un warrant est comprise entre 1 et 5 ans.
Contrairement aux ETF, la liquidité des warrants sur indice est moindre. De plus, l’écart entre le prix d’achat et le prix de vente est plus large que sur les ETF. Ce qui en fait un investissement plus coûteux. Il s’agit ainsi d’un actif à valeur fondante qu’il faut trader rapidement. De plus, c’est l’émetteur qui se charge de calculer la volatilité de l’indice. Vous n’en avez donc aucune maîtrise. N’envisagez pas un investissement sur les warrant si vous ne maîtrisez pas cette technique.
2. Les certificats turbo sur indice
C’est une valeur mobilière, un titre de créance émis par un établissement financier classique. Il permet de spéculer sur la hausse ou la baisse sur un indice. Grâce à un effet de levier, le cours du turbo varie à une amplitude supérieure à celle de l’indice. Ils sont caractérisés par la barrière désactivante. Ainsi, lorsque le niveau de l’indice atteint cette barrière, le turbo est désactivé prématurément et perd sa valeur. Vous perdrez alors l’intégralité du capital investi.
La majorité des investisseurs dans les certificats turbo sont à la recherche d’un gain important à faible échéance. Le turbo étant coté en continue à la bourse quotidiennement, les investisseurs revendent leur turbo avant l’échéance. Plus la barrière désactivante est proche du cours du sous-jacent, plus l’effet de levier est important. Vous avez également l’avantage de connaître la perte maximale dès le départ (grâce à la barrière désactivante). En revanche, en cas de perte, c’est tout le capital investi qui l’est.
3. Les futures sur indices boursiers
C’est le principal moyen d’investir sur les indices boursiers. Ce sont des contrats entre un acheteur potentiel et un vendeur potentiel. Ces derniers s’engagent à acheter ou vendre une certaine quantité de sous-jacents à un prix et une date précis. Les futures sur indices boursiers se négocient avec un effet de levier. Les contrats sont réglementés (montants, échéances et qualité des sous-jacents) et négociés sur les marchés réglementés.
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4. Les options sur indices
Il s’agit des contrats financiers qui donnent droit (mais pas obligation) d’exercer les termes d’un contrat déterminé entre un acheteur et un vendeur. Vous disposez donc d’un droit d’acheter ou de vendre sur un indice à un prix fixe pendant une période limitée. L’investisseur parie ainsi sur la valorisation ou la dévalorisation du sous-jacent. Ce qui permet de distinguer 4 types d’investisseurs : les acheteurs de call et de put qui n’ont aucune obligation de vendre leurs options et les vendeurs de call et de put qui ont l’obligation de tenir leur promesse d’achat ou de vente.
Pour réaliser un bénéfice, le prix de l’indice doit excéder celui du strike (prix d’exercice) pour le call et être inférieur pour le put.
En somme, il existe différentes façons d’investir dans les grands indices boursiers mondiaux. Par contre, préférez les ETFs si vous êtes débutant. En effet, ils présentent les avantages suivants : fort volume d’échange, faible frais et sont performants.
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